mercredi 27 juin 2012

Pearl Jam - State of Love and Trust


Le début des années 90, la classe vestimentaire...
Fin des années 80, Seattle, deux cultures rock se rencontrent : le heavy metal et le punk. Les guitares et les distortions de l'un s'allient à l'énergie et l'efficacité de l'autre pour donner naissance au grunge.

Parmi les précurseurs, Stone Gossard et Jeff Ament se retrouvent sans groupe avec la mort par overdose d'Andrew Wood, icône de la scène alternative locale et frontman de Mother Love Bone, l'un des premiers groupes grunge. Rejoints par Mike McCready (lead guitar) puis Eddie Vedder au chant, ils forment ce qui deviendra l'un des groupes emblématiques de ce début des années 90 : Pearl Jam.

1991 est l'année de l'explosion du grunge. Porté par le succès de Nevermind de Nirvana, Ten, premier album de Pearl Jam, restera deux ans dans les charts US. Mais la guitare bluesy de McCready, la variété des compositions du groupe influencées aussi bien par le punk que par le rock 70s ou le folk, la voix reconnaissable entre toutes de Vedder, méritent bien plus que d'être qualifiés de sous-Nirvana. 

Comme Thomas avec Iron Maiden la semaine dernière, c'est dur de parler des groupes qu'on aime vraiment bien, il y a toujours trop à dire. Alors je vous laisse avec State of Love and Trust, morceau emblématique enregistré en marge de Ten. Un concert des débuts, pour l'ambiance, un plus récent pour le son.


jeudi 21 juin 2012

Iron Maiden - Hallowed be thy name


Premier album : on dit bonjour à Eddie



NWOBHM. Voilà, l'acronyme imprononçable est lancé! Iron Maiden est LE groupe emblématique de la New Wave of British Heavy Metal. Ce mouvement est apparu à la fin des années 70 en Angleterre en réaction à l'effacement relatif des pionniers du Hard Rock comme Led Zep ou Deep Purple submergés par la vague Punk. L'âme d'Iron Maiden (en français, la "vierge de fer", un instrument de torture médiéval...) et sa source d'énergie, c'est le bassiste Steve Harris, un petit gars des quartiers populaires de Londres qui envisageait plutôt une carrière de footballeur. 35 ans, 15 albums studio plus tard, et la soixantaine approchant pour certains membres, le groupe est toujours là doté d'un énergie incroyable, et rassemble 3 générations de fans (dont beaucoup pourraient être leurs gosses) dans des concerts à l'ambiance de folie.

Leurs compos sont franchement variées, de la classique "cavalcade" Maidenienne aux longs morceaux épiques jalonnés de changements de rythme en passant par quelques ballades dont certaines valent franchement le détour, et les albums tous très typés, puisant leur inspiration dans la littérature, le cinéma ou l'histoire. Mais il n'y a pas que le son, il y a aussi l'image! Iron Maiden est indissociable de sa mascotte Eddie, un mort-vivant au look variable (cheveux longs, crâne rasé laissant apparaître une trace de lobotomie, plus ou moins décharné ou cybernétique...) qui figure sur toutes les pochettes d'album et fait son apparition dans les concerts sous forme de pantin animé géant. Dans les années 80, les t-shirts à l'effigie d'Eddie sont un must des cours de récré et restent un classique de l'iconographie heavy metal.


La Dame de Fer a croisé la Vierge de Fer...
Hallowed be thy Name, en clôture l'album The Number of the Beast (1982) est considérée par beaucoup de fans comme une des toutes meilleures compositions de Maiden. La longue partie instrumentale qui domine la deuxième moitié est typique de leurs morceaux "épiques" et sa puissance, son caractère évocateur et sa construction en font une référence du genre. La chanson raconte les dernières réflexions d'un condamné à mort sur son chemin vers l'échafaud. Les paroles sont évidemment dépressives et angoissantes, mais sont aussi une profond appel à la vie. La phrase "life down here is just a strange illusion" doit être prise comme une invitation à construire sa vie en réalisant ses rêves plutôt qu'en se laissant guider par les illusions de la société...



I'm waiting in my cold cell, when the bell begins to chime. 
'Cause at 5 o'clock they take me to the Gallows Pole, 
The sands of time for me are running low. 




mardi 12 juin 2012

Manowar – Kings of Metal


Cette semaine, un post invité par Guillaume !

Vous n'aimez pas le heavy metal parce que c'est une musique de bourrins, sans finesse, jouée trop fort par des rustres sans cervelle : vous avez tort... dans la plupart de cas. Mais aujourd'hui on va vous donner raison.
Heureusement que le ridicule ne tue pas !

Manowar est un groupe à ne pas prendre au second degré. D'ailleurs ils ne comprendraient pas ce que ça veut dire. Tenues en cuir clouté laissant apparaître un goût prononcé pour la gonflette et la peau de bête, arrivée sur scène en Harley Davidson avec une bimbo dénudée à l'arrière, couvertures d'album à l'effigie de Conan le Barbare, chœurs guerriers, paroles ultra débiles et culte de soi-même, rien n'est laissé au hasard pour plaire au redneck ricain (ben oui, c'est un groupe Américain, comme par hasard), quoiqu'ils aient finalement connu plus de succès dans les pays traditionnels du heavy-metal (Allemagne, Japon, Amérique latine).


Mais ce qui fait la réputation et la fierté de Manowar, c'est d'être le groupe le plus bruyant au monde (“the loudest band of the world”), et de figurer dans le livre Guiness des records pour leurs records successifs d'intensité sonore délivrée en concert : 129.5 dB enregistrés en concert en 1994 (soit l'équivalent du Concorde au décollage !), et plus récemment 139 dB pendant un sound-check en 2008 !

C'est pour cette raison que Manowar n'est que peu connu en France : leurs performances scéniques étant au-dessus du seuil sonore légal, et Manowar n'étant pas du genre à faire des compromis, ils ne sont quasiment jamais venus jouer en France.

Autant vous le dire tout de suite, on n'y perd rien. Mais reconnaissons leur un avantage : ils réunissent tous les clichés du heavy-métal et ne dévient pas de style d'un iota, chanson après chanson. Donc une seule suffit. Alors rendons hommage au groupe le plus bruyant et surtout le plus ridicule de l'histoire du heavy-metal (voire du rock en général) :

Manowar Manowar living on the road
When we're in town speakers explode
We don't attract wimps 'cause we're too loud
Just true metal people that's Manowar's crowd

They wanna keep us down
But they can't last
When we get up we're gonna kick your ass
Gonna keep on burnin'
We always will
Other bands play Manowar kill
Other bands play Manowar kill




PS : quitte à écouter ce genre de musique peu originale, autant aller jeter un coup d'oeil sur le groupe parodique italien « nanowar », au moins les paroles sont drôles.

mardi 5 juin 2012

Deep Purple - Highway Star


Ah, les seventies...
Avec Led Zeppelin et Black Sabbath, Deep Purple boucle la trilogie des grands pionniers du heavy metal. Cheveux longs, guitares au vent et (selon les époques) la puissante voix de Ian Gillan, on est pas là pour s'endormir!

Mais Deep Purple, c'est aussi l'histoire d'un concept, celui d'un groupe dont les membres vont et viennent autour d'un noyau dur pour contribuer à un album ou une tournée. L'idée est de Chris Curtis, chanteur de pop-rock qui dispose en 1967 d'une petite notoriété avec son groupe The Searchers. Évincé, juste après avoir recruté les premiers membres de ce qui s'appelle encore Roundabout, pour cause de consommation excessive de LSD, il finira agent du fisc dès 1969. Comme quoi une carrière tient à peu de choses... Le groupe verra donc passer une tripotée de membres, dont Joe Satriani (dont on reparlera sûrement un jour), mais c'est le line up du début des années 70, Mark II, qui reste le plus célèbre.
En toute modestie...

En 1972, justement, Deep Purple est déjà au fait de sa gloire. En quatre ans et déjà six albums (une productivité qui les mènera à l'explosion trois ans plus tard), dont les fameux Deep Purple In Rock et Machine Head, le groupe a défini le Heavy Metal et imposé son style. En tournée au Japon, les membres acceptent un peu à contre-coeur d'enregistrer un album live qui ne devait initialement pas sortir du Japon, que leur label Warner ne voulait même pas distribuer.

Au final, l'album est probablement le meilleur live de l'histoire du rock. Highway Star démarre sur les chapeaux de roue et file une patate d'enfer même un jour de pluie avec retard de sommeil. Impossible de ne pas secouer la tête ou se lâcher à l'air guitar sur un tel titre, ne serait-ce que pour le solo. Il n'y a malheureusement aucune image filmée du concert alors concentrez-vous sur la musique et allez écouter le reste de l'album, il vaut le détour!