lundi 5 août 2013

UFO - Rock Bottom



Not dead. Non ce blog n'est pas mort, qu'on se le dise ! Et pour reprendre, justement, un groupe pas si connu, qu'on a cru mort plusieurs fois et qui n'a cessé de renaître grâce à l'acharnement de Phil Mogg (chanteur) et Pete Way (bassiste), contre vents et marées.

UFO donc, Unidentified Flying Object dont le nom fait pâle figure à côté des "grands" du hard rock et du métal, mais sans qui ces grands auraient peut-être pris un tout autre chemin à en juger par la quantité impressionnante de groupes plus connus qui les citent comme source d'inspiration. Formé en 1969, on dit qu'UFO aurait pu être aussi grand que Led Zeppelin, si les circonstances l'avaient permis…

Hormones inside

Ce qu'il en reste, après formation, déformations, réformations : le meilleur, la période 1974-1978, quand un jeune guitariste allemand, Michael Schenker, ex-Scorpions, entre dans l'aventure. Schenker, avec sa panoplie de Gibson Flying V's, un son chaud et brut travaillé à la wah-wah et une sacrée présence a sorti UFO de la relative obscurité du son "space rock" pour le propulser dans un hard blues de bon aloi qui a propulsé le groupe au sommet des charte avec des chansons telles que Rock Bottom ou Doctor Doctor (qui est joué au début de tous les concerts d'Iron Maiden, un hommage de Steve Harris à l'un des groupes qui l'ont le plus influencé).
Rock Bottom, donc, une version live à rallonge pour permettre à Schenker de s'exprimer dans un des solos les plus torrides de l'histoire du rock. Un enregistrement en mono pourri et une vidéo baveuse, mais c'est définitivement LA version ultime de Rock Bottom. Il devait faire bien chaud dans la salle ce jour là, les membres du groupe se dépoilent, Schenker enlace sa Flying V avec une sensualité qui frise la censure, et franchement, le hard en pattes d'eph et chaussures à talons, c'est la classe !






Seventeen and natures queen,you all know what I mean 
Twenty-one a lone one, you can see the number's run 
Now you look so peaceful, lying there asleep 
With the wings of god above you 
Before the spirits meet 





jeudi 10 janvier 2013

Hole - Doll Parts


Oui je sais, je vous ai parlé de Nirvana la dernière fois. Et oui, je sais, la plupart des métalleux n'aiment pas ce groupe. Mais il y a trois bonnes raisons à mon choix : d'abord, moi, si. Ensuite, j'ai trouvé que le nom du groupe tombait à pic après ce gros trou dans nos publications (haha). Et enfin, je me suis dit que ça manquait de femmes sur ce blog, alors qu'il y en a plein dans l'indie rock. D'où Hole.

Hole, c'est-à-dire le guitariste Eric Erlandson et surtout la chanteuse Courtney Love. Qu'on résume souvent à tort comme la femme de Kurt Cobain, et dont ses détracteurs prétendent qu'il a écrit à sa place le meilleur album du groupe (en toute subjectivité), Live through this. Un titre qui prend un autre sens quand l'album sort, en avril 94, quatre jours après le suicide de Kurt Cobain. Eh oui, pas facile d'être la femme d'une légende du rock, comme dirait Yoko Ono.

Courtney Love est l'âme du groupe, et assure l'écriture des paroles des chansons du groupe, dont les mélodies "à la Sonic Youth", selon sa propre expression (Kim Gordon produit d'ailleurs Pretty on the inside, leur premier album), viennent d'Erlandson. Des paroles qui sont marquées notamment par le féminisme dont elle se revendique - Violet, par exemple, évoquant l'exploitation sexuelle des femmes à travers l'expérience de Love qui gagnait sa vie ado dans des clubs de striptease. Un féminisme ironique à la No Doubt, comme sur la pochette de l'album, caricature d'une reine de beauté de pacotille avec un logo inspiré de celui des poupées Barbie.

Live through this est un succès à la fois critique et commercial, une synthèse entre un son plus apaisé et celui, très grunge, du premier album. Le passage de Bleach à Nevermind, en quelque sorte. Courtney chante toujours faux comme Nico, mais comme Nico ça sonne encore mieux comme ça. L'apogée du groupe avant la dégringolade : après le suicide de Kurt Cobain, c'est la bassiste du groupe, Kristen Pfaff, qui est retrouvée morte d'une overdose d'héroïne, drogue favorite de Love depuis bien longtemps déjà et dont elle mettra une bonne quinzaine d'années à se débarrasser - comme la (malgré tout très bonne) batteuse, Patty Schemel. Le groupe n'y survivra pas, mais il reste de sa période grunge quelques belles perles à redécouvrir, comme ce Doll Parts, où trois accords suffisent pour souligner le texte et le faire rester en tête.