Changement d'époque et de style cette semaine avec The Gathering, un groupe Néerlandais de... doom metal. Encore un nouveau style, nous direz-vous : hé oui, dans le métal, on aime bien catégoriser et sous-catégoriser. De quoi s'agit-il cette fois, avec un nom pareil? Le doom métal puisse en fait ses racines aux débuts du heavy metal, avec Black Sabbath déjà évoqué ici. Rappelez-vous, Tommy Iommi, ses phalanges douloureuses et sa guitare accordée un ton et demi en dessous de la normale, le chant clair d'Ozzy et les thèmes de chanson dépressifs : eh bien le doom, c'est à peu près ça, avec en plus un tempo ralenti par rapport au heavy metal traditionnel. Un peu l'anti-punk, en somme.
Au premier plan, le fantasme vivant du goth à lunettes |
The Gathering, fondé à la toute fin des années 80 par les frères Rutten, commence comme un groupe assez banal de death/doom (death = la voix gutturale en plus), ce qui leur vaut encore de rester classés dans cette catégorie chez Gibert. La partie death disparait assez vite avec l'arrivée en 1995 de la chanteuse Anneke van Giesbergen, adulée par une bonne partie de son public masculin et pas seulement pour sa voix.
C'est elle qui rend le groupe si caractéristique : son timbre clair contraste et équilibre les guitares saturées, et accentue le côté mélodique des morceaux (même quand ça bourrine derrière). Mandylion, sorti en 1995, est un album bien caractéristique qui alterne ambiances mélancoliques et plus énervées, qui s'écoute et se réécoute sans se lasser. Bon, la controverse existe : certains le qualifient plutôt d'album de métal atmosphérique. Je vous le disais, il n'y a pas de limite à la classification... Faites votre choix!