mardi 21 août 2012

The Gathering - Strange Machine


Changement d'époque et de style cette semaine avec The Gathering, un groupe Néerlandais de... doom metal. Encore un nouveau style, nous direz-vous : hé oui, dans le métal, on aime bien catégoriser et sous-catégoriser. De quoi s'agit-il cette fois, avec un nom pareil? Le doom métal puisse en fait ses racines aux débuts du heavy metal, avec Black Sabbath déjà évoqué ici. Rappelez-vous, Tommy Iommi, ses phalanges douloureuses et sa guitare accordée un ton et demi en dessous de la normale, le chant clair d'Ozzy et les thèmes de chanson dépressifs : eh bien le doom, c'est à peu près ça, avec en plus un tempo ralenti par rapport au heavy metal traditionnel. Un peu l'anti-punk, en somme.

Au premier plan, le fantasme vivant du goth à lunettes

The Gathering, fondé à la toute fin des années 80 par les frères Rutten, commence comme un groupe assez banal de death/doom (death = la voix gutturale en plus), ce qui leur vaut encore de rester classés dans cette catégorie chez Gibert. La partie death disparait assez vite avec l'arrivée en 1995 de la chanteuse Anneke van Giesbergen, adulée par une bonne partie de son public masculin et pas seulement pour sa voix. 



C'est elle qui rend le groupe si caractéristique : son timbre clair contraste et équilibre les guitares saturées, et accentue le côté mélodique des morceaux (même quand ça bourrine derrière). Mandylion, sorti en 1995, est un album bien caractéristique qui alterne ambiances mélancoliques et plus énervées, qui s'écoute et se réécoute sans se lasser. Bon, la controverse existe : certains le qualifient plutôt d'album de métal atmosphérique. Je vous le disais, il n'y a pas de limite à la classification... Faites votre choix!


lundi 13 août 2012

Steppenwolf - Born to Be Wild


Et si on vous disait que le terme "Heavy Metal" a été introduit pour la première fois dans une chanson par un groupe canadien dont le chanteur est né en Prusse orientale en 1945, en pleine débâcle des troupes allemandes, que sa mère a fui pour l'Allemagne de l'ouest avant de déménager au Canada dans les années 50 ?  Steppenwolf, le "loup des steppes", le groupe de John Kay, rebaptisé ainsi quand lui et ses potes de The Sparrow s'installent dans la mecque hippie de San Francisco de 1967, a connu la gloire quand deux de leurs chansons Born to Be Wild et The Pusher rythment la B.O. d'Easy Rider. 

Si on a tendance à ne retenir que cette chanson, leur réputation sulfureuse s'appuie aussi sur les textes de "Monster", pour le coup un peu moins "heavy" et plus classiquement "rock" qui se déchaînent sur la politique de l'ère Nixon, bête noire de John Kay. Les médias américains se sont alors mis à considérer Steppenwolf comme un groupe de dangereux gauchistes. Bien leur en a pris, cela a permis à l'Europe de découvrir Steppenwolf lors du mythique festival de Bath en 1970 où tous les bikers se retrouvèrent.

Dégaine de hippies et riffs accrocheurs! Les verres fumés de
John Kay, c'est pas pour faire joli, il souffre d'achromatopsie.
Born to Be Wild, la chanson rebelle par excellence dont les paroles sont un condensé de l'esprit rock n'roll, reste l'hymne indémodable des Hell's Angels, excusez du peu. Difficile de dissocier le single du grondement des Harley-Davidson, c'est d'ailleurs pour décrire cette douce mélodie que l'expression "heavy metal" a vu le jour ("I like smoke and lightning, heavy metal thunder, racin' with the wind…"). La qualification de heavy metal pour un genre musical est quant à elle sujette à diverses interprétations et revendications de paternité (les origines "métallurgiques" de Black Sabbath, entre autres n'y sont pas pour rien comme on vous le disait dans un précédent post)... Il est d'ailleurs surement abusif et réducteur (selon certains du moins) de considérer Steppenwolf comme un vrai groupe de hard rock sur le seul succès de Born to Be Wild, mais ce tube à lui seul mérite qu'on s'y attarde, parce qu'il contient tous les ingrédients du genre.

Get your motor runnin' 
Head out on the highway 
Lookin' for adventure 
And whatever comes our way 
Yeah Darlin' go make it happen 
Take the world in a love embrace 
Fire all of your guns at once 
And explode into space


Pour la video, au choix: un live, ou le générique d'Easy Rider avec Peter Fonda et Dennis Hopper chevauchant leurs choppers. La grande classe!



lundi 6 août 2012

Guns N' Roses - Sweet Child O' Mine

Aujourd'hui, un post invité écrit par Viki, et la première ballade du blog!

Formé à une époque où la musique populaire était dominée par la dance-music et le glam-metal, Guns N’Roses est devenu "Le Groupe des années 90" en relançant la popularité du rock 'n' roll. Leur musique est une fusion de punk rock, blues-rock, heavy metal et glam rock, marquée par le timbre unique de la voix de Axl. Officiellement, le groupe commence son existence en 1985 en réunissant le chanteur Axl Rose (William Bruce Rose, Jr.) et le guitariste (rythme) Izzy Stradlin (Jeffrey Dean Isbell) de Hollywood Rose, avec avec le lead guitariste Traci Guns, le bassiste Ole Beich, et le batteur Rob Gardner de L.A. Guns. Peu de temps après, Guns a été remplacé par l'emblématique Slash (Saul Hudson), Beich par Duff McKagan et Gardner par Steven Adler. Axl et Slash étaient (et restent d’ailleurs…) les visages les plus célèbres de l’époque la plus productive du groupe (la fin des années 1980s – le début des 1990s), le premier pour sa voix et ses tenues excentriques (version épurée : caleçon et chapeau de cow-boy), le deuxième pour son jeu de guitare et sa chevelure.

Le premier album “Appetite for Destruction” (1987) a atteint la première place dans Billboard 200, sur la force de leur seul single "Sweet Child o' Mine", qui a été le No. 1 dans Billboard Hot 100. "Welcome to the Jungle" du même album a été voté "Best Hard Rock Song" par le réseau VH1 parmi 100 autres nominations. “Appetite for Destruction” est l’album-début le plus vendu de tous les temps aux Etats-Unis. Il figure dans l’édition spéciale du magazine Rolling Stone "The 500 Greatest Albums of All Time". En 2004 le magazine britannique Total Guitar a classé No. 1 le solo de Slash de "Sweet Child o' Mine" dans leur liste de "The 100 Greatest Riffs". 

Côté look: Classicisme et élégance
Axl a ecrit les paroles de "Sweet Child o' Mine" pour sa petite amie de l’époque Erin Everly, la fille du chanteur Don Everly de The Everly Brothers. Elle apparait dans la vidéo du morceau.  Elle n’est pas la seule ‘supermodel’ à avoir inspiré Axl : plus tard, Stephanie Seymour fait des apparitions dans les vidéos de "November Rain" et "Don’t Cry" d’un autre album emblématique de Guns N’Roses, “Use Your Illusion I” (1992).

A leurs débuts, les GnR ont été invités à ouvrir les concerts des plus grands:  Iron Maiden, Aerosmith...  Pour Joe Perry (Aerosmith) Guns N’Roses était le premier groupe à lui rappeler Led Zeppelin.  L’invitation par un des groupes classiques du rock – The Rolling Stones – à participer à leur tournée ‘de retour’ en 1989, parle d'elle-même : Guns N’ Roses est sans doute le groupe de rock américain le plus populaire à la fin des années 80.


La video officielle

...et un live 'hot' pour la route!