Assumer les étiquettes ? Revendiquer l'appartenance à un style, ou simplement faire de la musique ? Toute l'histoire du rock tourne autour de ce dilemme... AC/DC, comme tous les grands groupes, a choisi de se placer au-delà de ces débats de zoologues. Si leur musique présente toutes les caractéristiques du Hard Rock à l'état pur, aux accents blues et rock et qu'on leur prête volontiers une influence sur le développement du Heavy Metal, le groupe a toujours refusé une classification qu'il juge réductrice : leur musique, c'est du bon vieux rock'n roll bien bluesy, point barre.
Les frères Angus et Malcolm Young, deux guitaristes australiens d'origine écossaise sont le noyau dur du groupe, fondé en 1973. Le rock aime les icônes : la silhouette d'Angus Young se repère à bonne distance : uniforme d'écolier en culotte courte, Gibson SG (reconnaissable à ses deux échancrures en forme de cornes), et "duck walk" (vous savez, cette façon de danser sur une jambe avec le manche de guitare en avant, à la Chuck Berry).
Brian Johnson ou Bon Scott ? |
Deux époques pour AC/DC : les années 70 avec Bon Scott pour chanteur, mort tragiquement un soir de 1980 dans une Renault 5 (la classe!) suite à une soirée trop arrosée. Comme pour toute rock star qui se respecte, de multiples versions plus ou moins glamour circulent sur la cause de sa mort. Version officielle : il s'est étouffé dans son vomi. Le groupe qui se croyait fini recruta Brian Johnson pour le remplacer et dans la foulée sortit Back in Black, qui reste à ce jour le plus gros succès commercial du groupe (3e album le plus vendu au monde, toutes catégories confondues).
Highway to Hell donc. Le dernier album avec Bon Scott, un énorme succès, et une chanson titre qui est devenue un hymne du rock. Evidemment, avec un tel parfum de soufre dans le titre et sur la pochette de l'album (Angus Young avec des cornes et une queue), et l'absence de second degré de certains contemporains bienpensants aux aguets, les accusations de satanisme ne tardèrent pas à pleuvoir (avec une bonne publicité en prime). Les paroles sont bien anodines, les explications d'Angus Young toutes mignonnes ("when you are out on the road on a bus sleeping with a guy's smelly sock in your face, it's like you're on the highway to hell"). Quant à Malcolm, il a une bonne raison de ne pas être sataniste : "My mum would kill me for that!". Pour le reste, c'est du AC/DC classique, du rock sans fioritures : simple, direct, efficace et indémodable.
livin' easy
lovin' free
season ticket on a one way ride
askin' nothin'
leave me be
takin' everythin' in my stride
lovin' free
season ticket on a one way ride
askin' nothin'
leave me be
takin' everythin' in my stride
Edit: Bon Scott aurait lui-même repéré Brian Johnson (et l'aurait décrit comme le chanteur de rock "le plus pénétré depuis Little Richard"). Merci à M. pour la remarque ;-)
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