Ramener le rock & roll à l'essentiel: trois accords, éventuellement quatre, une mélodie accrocheuse sans complications, et des paroles à la limite de l'ineptie mais irresistibles, voilà la philosophie des Ramones. En reprenant les bases du rock des années 50 tout en accélérant franchement le tempo et en saturant les guitares comme il faut, cette bande de New-Yorkais du Queens a ainsi littéralement posé les bases musicales du Punk Rock en 1974, et ont inventé l'attitude de rien à cirer qui va avec.
Les quatre comparses Joey Ramone, Dee Dee Ramone, Johnny Ramone et Tommy Ramone n'ont aucun lien de parenté, ces pseudos sont choisis pour afficher l'unité du groupe, qui se donne aussi un code strict an matière de look: cheveux long coupés au bol, jeans déchirés, Converses et blousons de cuir en hommage aux rockers des années 50. Le logo du groupe, dans l'esprit de provocation gratuite qui les caractérise est un détournement du sceau du président des Etats-Unis, ou cet aigle arrogant a été affublé d'une batte de base-ball et où la devise "E pluribus unum" a été remplacé par le cri de ralliement "Hey Ho, Let's Go!".
La dégaine de rien à foutre dans toute sa splendeur. |
Il paraît qu'un bon Ramones se déguste sur vinyle avec le son crade et les craquements vintage. C'est probablement idéal en effet pour apprécier ce rock de vauriens dans son jus. Leurs chansons dépassant rarement les 2 minutes, rendons leur hommage en ne prolongeant pas inutilement ce post. On concluera en citant Philippe Manoeuvre, nostalgique : "Qu’on se rassure: dans le rock du troisième millénaire, on ne verra plus trop de voyous comme ce monsieur Dee Dee Ramone." Hélas.
Hey! Ho! Let's go!