
Fondé au début des années 90 sur les ruines du mur de Berlin, le groupe est révélé par la bande originale de "Lost Highway" de David Lynch, qui contient deux de leurs chansons. Portés par la voix gutturale de Till Lindemann, les morceaux intègrent notamment des éléments de heavy metal mais surtout d'"indus", un style utilisant des riffs répétés (voire répétitifs). Le côté "bourrin" des morceaux ne doit cependant pas faire oublier (pour les germanophones) la relative finesse des paroles qui multiplient les jeux de mots et empruntent parfois à… Goethe!
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Les économies d'énergie? Hein? Quoi? |
Mais Rammstein, c'est aussi un style exubérant et une scénographie qui fait passer le 14 juillet pour un pétard mouillé. Les déguisements outranciers et la profusion d'effets pyrotechniques sont les deux mamelles de leurs shows au cours desquels le chanteur perd régulièrement ses sourcils et le public quelque uns de ses membres, évacués pour cause de chaleur excessive. D'après le guitariste Richard Kruspe, ces shows mélangent humour, théâtre et leur culture est-allemande. Un goût du "burlesque" (cuir et latex inclus!) qui leur a valu pas mal de controverses, dont une accusation de sympathies néo-nazies. C'est pour y répondre qu'ils composent "Links 2-3-4", dont le titre est une référence à une chanson ouvrière allemande, Einheitsfrontlied, écrite par Bertold Brecht, et qui exprime leur sympathie pour le parti de gauche Die Linke d'Oskar Lafontaine dont la phrase "das Herz schlägt links" est reprise dans le morceau :
Sie wollen mein Herz am rechten Fleck
Doch seh ich dann nach unten weg
Da schlägt es links
Congrats pour ce choix \m/
RépondreSupprimerCoca Cola, Mickey Mouse !
Ils sont Feuer Frei ! Bang, bang !