dimanche 30 septembre 2012

Nine Inch Nails - Happiness in Slavery


La saga continue grâce à nos fans ! Aujourd'hui un post invité de Lionel.

« Nine Inch Nails is Trent Reznor ». C'est à cela que se résume la liste des membres sur la pochette du premier album de NIN « Pretty Hate Machine » (1989)... Voilà qui plante le décor. NIN n'est donc pas à proprement parler un groupe ; c'est le projet d'un seul homme : Michael Trent Reznor. Le son de Nine Inch Nails est définitivement le reflet de sa personnalité tourmentée, de sa capacité à explorer des styles musicaux qui vont du métal à la balade au piano solo, et de son intransigeance quant à sa liberté de création.

Il y a deux constantes dans la production protéiforme de NIN : d'abord les textes, qui parlent d'(auto)destruction, de malaise existentiel, de perversion en tous genres, et puis l'utilisation abondante de synthés et diverses babasses que Reznor affectionne parce que ça lui permet de tout faire tout seul. On se doute à partir de là que l'ambiance va être  plutôt sombre, et que Reznor, s'il a un vrai talent de compositeur, n'est sans doute pas le pote idéal avec qui partir en camping.

 « Pretty Hate Machine », premier opus de NIN, est fait de morceaux à la structure assez pop, mais n'est joué qu'avec des machines qui donnent à l'ensemble une couleur et un beat nettement industriels. L'album attire un public large, on parle de démocratisation de la musique industrielle, bref, c'est un succès. Le label de NIN veut alors vite un autre album comme ça, un peu plus synth-pop histoire de gagner plus d'argent.
Reznor refuse et envoie tout le monde paitre pour faire ce qu'il a en tête et produire un EP surpuissant : « Broken » (1992). Cette fois NIN met les pieds en plein métal indus et délivre ce que Reznor qualifie d'« ultra-fast chunk of death »... Ca dépote, surtout en live et soutenu par l’énergie d'un touring band qui assure à merveille la superposition machines/guitares. Vous pouvez juger du résultat avec le titre « Happiness in slavery », dans une version live qui sent la sueur, à écouter ci-dessous...

Commence alors une période de plus en plus introspective, avec d'abord « The downward spiral » (1994),  album  d'une franche gaité (on y parle du déclin d'un homme jusqu'à son suicide...) qui mélange des morceaux indus bourrés de distorsions avec des compos plus « chantées » mais aux textes bien provocs (du genre « I want to fuck you like an animal... » dans le single « Closer »).
En 1999 sort ensuite  « The fragile », double album que Reznor emmène vers une sorte d'electro métallique sombre...
Puis plus rien (enfin si, une grosse cure de désintox) jusqu'à la sortie de « With teeth » en 2005, et surtout « Year zero » en 2007, album concept le plus politique de NIN, qui décrit une société totalitaire dans un futur pas si lointain.
Suivent en 2008 « Ghosts I-IV », qui se tourne résolument vers l'ambient dark, et « The Slip », album qui fait une synthèse réussie des différentes sonorités de Nine Inch Nails. Résultat plutôt heureux des conflits entre Reznor et ses différents labels, ces deux derniers opus sont édités sous licence « creative commons » et en téléchargement libre sur le site du groupe !

Tout ça fait de Nine Inch Nails une référence pour une floppée d'artistes, dont Rammstein et Marilyn Manson (Reznor produit ses trois premiers albums) pour ne parler que de métal... Mentionnons aussi au passage les collaborations de Trent Reznor avec David Fincher, pour qui il compose les BO de « The social network » et « Millenium »... Pas mal pour un seul homme.





vendredi 21 septembre 2012

Cradle of Filth – Funeral in Carpathia

Aujourd'hui, un nouveau post invité par Guillaume, qui est décidément notre spécialiste attitré du mauvais goût!

Warning : l'auteur de ce post n'est pas du tout un spécialiste de black metal, et donc attendez-vous à lire du gros n'importe quoi. De toute façon il n'y a aucun fan hardcore de black metal qui lit ce site, donc je risque pas grand chose à écrire n'importe quoi.

Pour faire du black metal il faut se peindre la figure,
prendre un air méchant, et avoir un logo illisible
C'est bien connu, en Norvège le taux de suicide est supérieur à la moyenne mondiale, la faute à pas assez de lumière en hiver. Plutôt que de ce laisser abattre par cette longue obscurité glaciale, certains se réchauffent le cœur en jouant de la musique, et d'autres se réchauffent tout court en brûlant des églises (qui ont l'avantage dans ce pays d'être en bois), moyennant quelques rites sataniques. Parfois ce sont les mêmes qui font de la musique, et bien sûr leur style se doit d'être extrême. Ainsi naît le black metal dans les années 80 norvégiennes. Batterie ultrarapide, guitare surexcitée, cris de poulet égorgés en guise de chant, pas de basse, pas de mélodie, pas de structure dans les morceaux... On en aurait jamais dû en entendre parler en dehors des pages « faits divers » (d'hiver ?).




Un look irréprochable - pièces détachées en vente
dans toutes les bonnes quincailleries
Mais de ce berceau de crasse naît Cradle of Filth, un groupe Anglais qui apporte au genre mélodie, orchestration, professionnalisme et reconnaissance. Un synthé, une guitare basse et une chanteuse viennent enrichirent la palette de sons typique black-metal, permettant des arrangements harmoniques que Iron Maiden n'aurait pas reniés (d'ailleurs Cradle of Filth assume complètement cette influence et a repris plusieurs titres de la vierge de fer). Du côté satanique, ils ne gardent que l'imagerie choquante, ce qui leur permet d'attirer le feu des projecteurs : on se souvient en particulier d'un fameux t-shirt « Jesus is a cunt» représentant une none se masturbant avec un crucifix. Leur côté médiatique leur vaut l'insulte suprême de « groupe à t-shirts » chez les puristes du black metal. L'insulte qui tue.

En 1996, leur second album « Dusk... and her embrace » est acclamé dans le petit monde du métal, touchant un public bien plus large que le noyau de fans black-metal, grâce à l'effort mélodique des compositions. Tiré de cet album, « Funeral in Carpathia » est le titre culte de nombreux fans du groupe. Il sera d'ailleurs régulièrement saccagé en live, dans une tradition de concerts inaudibles très black-metal.

Over the peaks framing tapestries
Of thick forest, dusk has filled
With Lucifugous kisses enwreathed in mist
Creeping like violations from the shadows

To kill.



jeudi 20 septembre 2012

Interlude - veuillez nous excuser pendant l'interruption momentanée de nos programmes...


La rentrée, c'est dur. Y'a plein de trucs à faire, qu'on n'a pas envie de faire, ça prend un temps fou. Bref, du coup on n'a pas mis à jour le blog depuis un mois (honte à nous) mais ça y est, on va reprendre de plus belle. Vous allez voir ce que vous allez voir! La suite, demain.