Aujourd'hui, un post invité par Lionel!

Formé de Roxanne
Stephen (chant), Tom Culligan (guitare/chant), Ben Hopkin (basse) et Joe
Dilworth (batterie), le groupe produit, entre 90 et 94, deux albums (Lido et
Imaginary Friend) et une poignée de singles, dont une partie est rassemblée
dans une compilation intitulée « L’ ».
Question
style, on s’éloigne franchement des moustachus en marcel déjà largement cités
dans le blog, pour aller vers une posture et une musique qui se trouvent
quelque part entre le post-punk (pour le côté enragé et bordelique) et le
shoegaze (pour l’aspect
on-fait-un-bruit-d’enfer-mais-sans-bouger-sur-scène-et-en-regardant-nos-pieds).
Th’
Faith Healers, c’est un chant tour à tour aérien ou hystérique, un son de
guitare dont la saturation laisse penser qu’on commence à souffrir d’acouphènes
et qu’il est temps de prendre rendez-vous chez l’ORL, le tout soutenu par un
groove vicieux et indéfectible à la batterie et à la basse.
Tout
ça pour produire des morceaux souvent longs, jusqu’à 20 minutes pour
« everything all at once for ever », et dont l’écoute frôle
l’hallucination auditive du fait de la répétition des riffs et des (quelques)
paroles qui servent de prétexte aux jeux vocaux de Stephen. La violence de
l’ensemble est d’autant plus inquiétante qu’elle est contenue (enfin, en
partie…). Et puis parfois, comme si le malaise devenait intolérable après avoir
trop forcé sur le larsen, Th’ Faith Healers livre une bluette presque pop (« It’s
easy being you ») ou une reprise sous amphet’ de Can (« Mother
Sky »).
En
guise de découverte de cet ovni bruitiste, « Hippy Hole », extrait de
l’album « Lido » à la pochette délicieusement sixties et décalée…
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