mardi 3 juillet 2012

Th' faith healers - Hippy Hole




Aujourd'hui, un post invité par Lionel!

Au paradis des guitares saturées, je vous propose une petite excursion en terre « noisy rock ». Alors que des groupes comme Sonic Youth ou My Bloody Valentine tiennent  la scène bruitiste, le début des années 90 voit passer une comète pas clairement identifiée et difficilement cataloguable : Th’ Faith Healers (sans « e » et avec apostrophe s’il vous plaît…).
Formé de Roxanne Stephen (chant), Tom Culligan (guitare/chant), Ben Hopkin (basse) et Joe Dilworth (batterie), le groupe produit, entre 90 et 94, deux albums (Lido et Imaginary Friend) et une poignée de singles, dont une partie est rassemblée dans une compilation intitulée « L’ ».
Question style, on s’éloigne franchement des moustachus en marcel déjà largement cités dans le blog, pour aller vers une posture et une musique qui se trouvent quelque part entre le post-punk (pour le côté enragé et bordelique) et le shoegaze (pour l’aspect on-fait-un-bruit-d’enfer-mais-sans-bouger-sur-scène-et-en-regardant-nos-pieds).
Th’ Faith Healers, c’est un chant tour à tour aérien ou hystérique, un son de guitare dont la saturation laisse penser qu’on commence à souffrir d’acouphènes et qu’il est temps de prendre rendez-vous chez l’ORL, le tout soutenu par un groove vicieux et indéfectible à la batterie et à la basse.
Tout ça pour produire des morceaux souvent longs, jusqu’à 20 minutes pour « everything all at once for ever », et dont l’écoute frôle l’hallucination auditive du fait de la répétition des riffs et des (quelques) paroles qui servent de prétexte aux jeux vocaux de Stephen. La violence de l’ensemble est d’autant plus inquiétante qu’elle est contenue (enfin, en partie…). Et puis parfois, comme si le malaise devenait intolérable après avoir trop forcé sur le larsen, Th’ Faith Healers livre une bluette presque pop (« It’s easy being you ») ou une reprise sous amphet’ de Can (« Mother Sky »).
En guise de découverte de cet ovni bruitiste, « Hippy Hole », extrait de l’album « Lido » à la pochette délicieusement sixties et décalée… 


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